Critique de Dear Illusion de Steve Hill: Du solide

Entouré de musiciens solides, dont un réputé batteur anglais, Steve Hill fusionne blues et rock avec un aplomb entraînant sur Dear Illusion.

L’image ne fait pas foi de tout, mais dans le cas de Steve Hill, elle est révélatrice. Le gars qu’on voit en veston et avec houppe fifties au début de sa carrière (sur la pochette de Call It What You Will) a depuis longtemps délaissé ses habits proprets pour un look plus rock, une transformation qui ne serait que superficielle si elle n’avait pas de sens du point de vue musical. Or, c’est le cas : Steve Hill s’est trouvé dans une approche plus directe et un son où le blues tient tête au rock.

C’est particulièrement vrai sur Dear Illusion où, encadré par une section de cuivres baptisée The Devil Horns, et soutenu par le batteur Wayne Proctor (célébré en Angleterre), il puise dans les racines du rock, qu’il mêle habilement au blues, à une touche de soul et, par moments, à un esprit gospel (All About the Love). On comprend le guitariste d’avoir laissé passer la pandémie avant de finalement sortir ce disque tonique, porté par des grooves plus que solides, qui prendra encore plus de coffre sur scène.

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